L'Arquebuse A TROYES


 

La rue de la Planche Clément

 

Sur toute sa longueur, elle suivait le canal de la Planche-Clément,
depuis la Seine (qui arrive par le canal de la Moline) jusqu’à sa
jonction avec “Jaillard”. Elle doit son nom actuel, semble-t-il, à
un petit pont de bois qui la reliait par un passage à la rue du
Cloître-Saint-Étienne. On l’appela aussi “rue des Huches”, car
elle était bordée de huches en bois (petits bassins pour l’élevage
du poisson). Ces cabanes furent ensuite transformées en lavoirs.
Elle se nomma également rue des Buttes, en lien avec l’Hôtel
de l’Arquebuse, baptisé à son origine “Hôtel des Buttes”. Il fut
construit en 1620 pour y loger la Compagnie de l’Arquebuse.
Les Arquebusiers, appelés également Buttiers, y sont restés
jusqu’à la Révolution. Vendu comme bien national, il devient
successivement un atelier de serrurerie, de mécanique, de corderie,
de filature de coton, et, en 1856, la “Maison de Santé dite de
l’Arquebuse”, fondée et dirigée par le Docteur Desguerrois.
Les vitraux de Linard Gonthier, qui ornent les fenêtres de
l’ancienne salle de la Bibliothèque (ancien dortoir des religieuses
de l’Abbaye Saint-Loup), proviennent de cette belle bâtisse,

transformée aujourd’hui en logements.

 

Certaines verrières de l'Hotel de l'Arquebuse ont été sauvées par un curé de St Nizier qui les a placées dans la sacristie de l'église. Elles sont décrites dans les statistiques monumentales du département de l'Aube ( tome 3 1894) de Charles Fichot. Certaines ont été reproduites par l'auteur. La dame à la longue vue est encore visible aujourd'hui